Kota croyait la hache de guerre enterrée, enfin, si l’on pouvait parler de hache de guerre à leur toute première rencontre, il fixa donc l’homme d’un regard interrogateur, pourquoi menaçait-il donc aussi souvent sa vie, et pourquoi donc disait-il que la Sainte-Reine Emmeryn était morte, alors qu’elle était encore en vie, et que son frère, le prince Chrom, lui, partait souvent en patrouille aux alentours de la capitale, afin d’aider les personnes à se défendre des attaques de bandits ?
« Pour commencer, baissez cette lame pointée sur mon torse, rangez-donc votre tome, et écartons nous chacun l’un de l’autre, cela évitera les effusions de sang inutiles, si vous ne me croyiez pas après que je vous aurais racontés ce que vous m’avez demandé. »
Ce redressant tout en faisant attention à la lame pointée sur son torse, ainsi qu’au tome entouré par le halo blanc qui était apparue peu de temps auparavant, il recula le premier, et continua de parler tout en marchant à reculons.
« Vous avez dit que la Sainte-Reine Emmeryn était morte, mais c’est faux ! Elle gouverne encore actuellement le royaume, et son frère, le prince Chrom, lui, effectue, comme d’habitude, des rondes avec les Veilleurs, afin d’aider la populace à se défendre contre les attaques des bandits ! Et puis, la fin du Roi fou ?! A ce que je sache, le Roi fou se porte comme un charme dans la capitale de Plégia, en faisant souffrir son peuple, comme à l’accoutumée ! »
S’étant assez reculé, il s’arrêta, regarda Yst dans les yeux, puis porta, à son tour, la main droite au pommeau de Black Fang, son épée de toujours, le seul souvenir de ses défunts parents, dont la vie avait été ôtée par les flammes de la disciple qu’il avait tué de ses mains, commença à la sortir jusqu’à environ la moitié de la lame, avant de la ranger dans son fourreau, en soupirant, avant de lui répondre.
« Pour vous répondre, le dernier exploit en date du PRINCE Chrom, a été de sauver une petite bourgade d’une dizaine, voir d’une centaine d’habitants, tout au plus, qui étaient confrontés à des vols récurrents de bandits sans scrupules. Voilà, maintenant, je vous ai dit ce que vous m’aviez demandé, libre à vous de me croire ou non, mais, si vous veniez à ne pas vouloir me laisser vivre d’avantage, je saurais tirer ma lame de son fourreau ! Aussi, aurais-je une requête à vous faire dans ce cas-là, je voudrais, avant de croiser le fer et la magie avec vous, finir de creuser la tombe que je faisais pour le cadavre étendue près de vous. »