Je rangeais ma pipe et je prenais la clef de la porte. Je l'ouvrais dans un geste doucement.
Mon dortoir était au bout du couloir, isolée de celle des autres, à ma demande personnelle, un petit peu égoïste car il arrive que je fasses du bruit pendant mes recherches. Quelles recherches me demanderez-vous... Eh bien un jour, vous saurez, sans doute.
La porte grinçait longuement, je mettais un pied dans ma chambre, puis le second, je me déchaussais, je retirais mon costume pour ne garder que mon pantalon et ma chemise, je défaisais ma cravate, je posais ma pipe sur le tiroir, à côté, la fenêtre donnait sur la nuit noire... La lune s'élevait, ayant la relève du soleil ayant prit congé, cette tranquillité m'était familière, quoique par instant, elle en était... Ennuyeuse.
J'ouvrais une seconde porte, donnant sur une pièce toute blanche, remplie de cartons que j'avais préparés, si jamais je m'installais ici, la décision étant prise... Je commençais à les entasser dans ma chambre, n'ayant plus besoin de les stocker dans ma pocket dimension.
Il était tard, et le sommeil ne me vient pas, la fatigue non plus, je déballais une cafetière, des filtres à cafés n°4, une boite à tabac, ceux-ci étaient divers et variés. Un miroir, une petite table où j'entreposais un journal, quelques vingtaine de livres que j'avais lu et relu, oh des histoires d'Heroic-Fantasy, du Michel Robert, les traditionnels Seigneur des Anneaux, les annales du disque mondes... Puis des livres un peu plus sombre, touchant à des arts anciens, obscurs, oubliés, puis des livres sur les arts martiaux, une chaîne hi-fi assez ancienne, des CD divers et variés, un lecteur de vinyle avec quelques classiques de chez moi... Que je n'ai plus écouté.
Je suis un Dandy, mon but est de tirer les gens vers le haut. Mais quand il n'y a personne, on se sent triste, seul... L'impression d'être une feuille morte qui vole au grès des vents, sous le joug des dieux. La rencontre d'aujourd'hui me rassure, mais Yami en est un parmi tant d'autre. Ce qui ravive cette flamme en mon cœur est d'apprendre à toute cette jeunesse, bien que certains soient plus âgés que moi, à se donner à son maximum.
Mais en attendant, je pris la bouilloire et je mis de l'eau à chauffer, je me préparais une tasse, avec un thé, mon favoris : fruit-rouge.
Cette lumière... Elle éclaire trop, elle me fait mal aux yeux, alors je l'ai étouffée avec un abat-jour, plus tranquille, plus sereine, moins agressive...
Mais la plus ténue des lumières, la plus mourante des flammes attire les papillons dans la nuit.
Je commence quand même à fatiguer un peu. Et puis, vu que je suis totalement fou et que je suis CHAMPIGNON. Bah, je décide d'escalader le mur. Je ne prends pas même de précaution et me lance à l'assaut du mur. Dans quel but ? Bah, aucun, juste une petite envie, en fait. C'est plutôt dur de l'escalader, mais je suis petit, donc là, ça m'aide un peu.
Puis, j'arrive à une fenêtre, elle est ouverte et je vois quelqu'un devant, je ne sais pas quoi faire. Dois-je continuer d'escalader et monter encore le mur, ou bien m'excuser et discuter. Je décide de continuer de regarder un peu, pour voir. Bien sûr, je ne pense pas à mon champignon qui dépasse, on peut me voir mais je l'oublie. Je continue à observer, je décide ensuite de remonter un peu et de me mettre sur le rebord de la fenêtre.
