Après une discussion à la cafétéria avec Borg suite à notre combat, je décidai de me rendre à l'infirmerie sous les conseils de ce dernier. Je ne connaissais encore pratiquement rien de cet univers, et évidemment la première des choses qui m'intéresse, c'est la médecine, rien que l'idée que leurs méthodes médicales soient complètement différentes de celles de mon univers m'excitaient au plus au point ! Je suis un grand docteur et j'assimilerai tout cela en quelques minutes, et lorsque je rentrerai chez moi, je serai un encore plus grand docteur ! Gnéhéhé, mais pour cela, je dois à tout prix proposer mes services, je vais leur montrer ce que je sais faire.

Borg m'avait indiqué où se trouvait l'infirmerie, je la trouvai sans aucune problème, j'ouvris la porte et y découvris une infirmerie à première vue tout à fait ordinaire, des lits avec des malades dedans ... Oulah, la fatigue me gagne, j'ai dépensé pas mal d'énergie en combattant, une petite sieste me ferait le plus grand bien, et puis à part les malades je ne vois personne, on ne va pas me tuer si je pique un petit roupillon, c'est une infirmerie après tout, allez hop !

Ni une ni deux, je sautai dans un lit et me laissai aller dans les bras de morphée ...

L'intrépide fillette avait fait une halte dans l'infirmerie, un comble pour un être qui n'avait pas besoin de soins médicaux, fabriquée de toute pièce qu'elle était, c'était plutôt d'une usine de réparation dont elle avait besoin dans son cas. Pourtant c'était bien la curiosité qui l'avait poussée là, elle qui n'avait jamais fréquentée d’hôpital ou autre. Les hôpitaux dans la ville où elle habitait avaient tous été détruits en grande partie par les robots de combats. Il était donc peu intéressant de visiter de tels lieux en ruine, surtout que vous n'êtes jamais sûr d'avoir la malchance de tomber sur un pilleur de technologie; pilleur qui pourrait vous neutraliser et vous réduire en pièce si vous étiez une machine.

Elle s'arrêta à côté d'une table sur roulette où se trouvait différents outils. Des scalpels, des pinces, des ciseaux, des pansements, des produits bizarres, etc. Pour s'amuser elle manipula un des ciseaux avec son magnétisme. Elle lui fit faire des mouvements comme s'il marchait a un pas militaire, enjambée après enjambée. Cela lui rappelait une très vieille chanson qui se trouvait dans les archives de l'académie, encore sous format CD optique et précédemment de façon encore plus vieille elle devait aussi se trouver dans un cassette à bande magnétique. La technologie en question devait remonter à bien plus d'un siècle.


Repensant à la musique, elle fit "marcher" le ciseau au même rythme, puis petit à petit les autres ustensiles métallique s'élevèrent et prirent part à une plus grande parade. Cette musique, vestige d'une époque où l'homme voulait encore pouvoir être libre et se défaire de toutes les chaînes de la société, ne plus être victime du formatage, pouvoir s'affirmer. Mais ce temps bien que resplendissant semblait déjà loin, car la technologie entra dans les mœurs et les gouvernements s'en servaient déjà pour manipuler le plus grand nombre, puis les robots arrivèrent, d'abord rudimentaire, de vulgaire boîtes de conserves sur pattes, mais qui se complexifièrent, gagnèrent en autonomie et bien vite prirent possession sur certains droits de l'humanité. Des machines dirigées par les gouvernements et encore plus par les plus grandes entreprises qui proposaient des services qu'elles pensaient bon. Sans compter la propre utilisation qu'en avait l'armée. Un jour tout dégénéra, tout ne fut plus pareil. Peut-être un jour l'homme devra-t-il de nouveau reprendre ses droits. Mais oh ! On n'était pas ici pour faire de l'histoire ni donner son avis sur le passé ou le présent ! Revenons à nos moutons.

Le petit jeu de la fillette ne dura pas bien longtemps, lorsqu'une des infirmières la repéra, et la gronda quelque peu. Philae de son côté se mit à ricaner, ce qui la fit bouder pendant un moment. Puis elle alla ailleurs, remarquant quelqu'un allongé. Ce n'était pas un patient, il était habillé comme un docteur. Il était en train de piquer un roupillon dis donc ! Il bosse pas ?

Elle s'approcha alors, pencha la tête vers lui, puis eu une sorte d'idée coquette ! Elle approcha sa main et pinça les narines du monsieur pour lui bloquer la respiration par le nez. Philae lui murmura d'arrêter de suite, mais elle resta comme ça pendant quelques secondes, tout en ricanant faiblement pour rester discrète.

Alala... petite chipie que cette Rosetta !

Boing, boing, boing, c'est le bonheur, je ne sais pas pourquoi mais je suis en train de sauter et rebondir comme un gamin sur une paire de seins géante, j'ai le visage heureux comme celui d'un chat. Boing Boing Boing "HA MERDE !"

Je rate une de mes réceptions, trébuche et glisse entre ces deux énormes melons pour me retrouver plongé dans une eau sombre et profonde. Quelle situation fâcheuse, je dois vite remonter à la surface, mais il y a un problème ... J'ai beau nager, nager, nager sans cesse vers le haut, rien à faire, la surface que je distinguais à peine s'éloignait au fur et à mesure que je me dirigeais vers elle ...

C'est la fin, je vais mourir, je sens l'oxygène me manquer, une sensation atroce dont je n'ai pas été entraîner à supporter. Halala mes potions pour respirer sous l'eau, elles prennent la poussière dans un tiroir depuis des lustres mais quand j'en ai besoin ...
Je cessai de lutter, j'interrompis ma nage, fermai mes yeux et me laissai sombrer dans les profondeurs inconnues ...

J'ouvris les yeux et lâchais une profonde expiration de ma bouche, ce n'était qu'un rêve. On me pinçait le nez, par réflexe j’attrapai le bras hostile et le jetai vers la droite.
J'étais toujours à l'infirmerie, j'avais oublié m'être assoupi sur un lit, une petite créature de fer à l’apparence d'une petite fille se tenait à mes côtés. Cela ne fait aucune doute, ce robot a été programmé pour me tuer pendant mon sommeil.
Je m'éjectai de mon lit d'un joli saut carpé et fixai le robot d'un regard noir, le poing brandit :

"STUPIDE TAS DE FERRAILLE, TU N'AURAS PAS MA PEAU, TU VAS ME LE PAYER TRÈS CHER !"


Je me mis à frapper subitement le robot à la tête par une succession rapide de coups de pieds latéraux.

L'homme habillé en blouse se réveilla soudainement ! Enfin de toute façon c'était obligé sinon il respirait plus le pauvre. Il fut tout de même assez brusque car il balaya le bras de la fillette, d'une telle force que sa main vint frapper son propre visage !

"Ouille !"

Facepalm sans vouloir le faire !

L'homme se ressaisit et quitta son lit, vif comme l'éclair, puis il avait ce regard pas très accueillant dans son visage, il avait l'air fâché, très très fâché ! Bravo Rosetta ! Qui sème le vent, récolte la tempête ! Et quelle tempête ! Plusieurs coups de pieds lui vinrent en pleine tête de chaque côté, elle tenta de se protéger avec les mains, puis instinctivement elle ordonna à Philae de se tranformer en bouclier arrondit qui se positionna entre sa tête et les coups du monsieur pas content.

Ca faisant bang ! Bang ! Et la force avec laquelle y mettait le bonhomme avait raison de la poussée magnétique qu'elle exerçait entre elle et son grand frère. Ce fut tel que le bouclier vint percuter un peu sa tête malgré la force aimantée qui était sensée repousser un tel assaut.

Les infirmières voulurent réagir, mais vu la violence elles préféraient rester à l'écart. De toute façon pour ces dames, même si c'était une fillette qui se faisait défoncer la gueule ça n'en restait pas moins une machine et elle savait se défendre. Rosetta se camoufla un peu plus, et pendant ce temps Philae y allait de sa propre réflexion pendant qu'il bloquait les coups dans sa forme mince et arrondie de bouclier.

"J'ai... aïe ... l'impression que... ouille... le monsieur il est pas très content... ouh ! Fichtre quel coup de pied !... tu devrais peut-être t'excuser."

"Oui oui pardon ! Pardon ! Pardon ! Pardon ! Pardon ! Je le referais plus Monsieur ! Promis !"

Après quelques coups de pieds dans le visage de la boite de conserve, un bouclier arrondit se forma entre son visage et mes pieds. Je continuais à frapper, cela faisait un bruit grotesque d'impact sur du métal, et ça commençait à me faire mal au pied ...
Le robot fillette se mit à parler, il s'excusa et me promit de ne plus recommencer, mais je ne suis pas dupe ! Cette machine à été programmé pour me tuer, c'est une ruse, et si je baisse ma garde ne serait-ce qu'une seconde, c'en est fini de moi ... Je ne comptes pas abandonner !

Je reculai le pied avec lequel je frappai le droïde assassin derrière moi, brandit le poing et me mit à hurler : "Non ! Je n'abandonnerai jamais un combat ! Si ton maître peut m'entendre qu'il sache que sa mission a échoué ... CAR IL M'A ÉNERVÉ !"

Les jambes pliées, les coudes derrière moi et les poings serrés au niveau de mon bassin, je libérai un puissant cri de rage le visage vers le plafond : "HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !"

Alimenté par la force de ma rage, j'assenai un puissant coup de poing sur le bouclier de la créature mécanique.



"PAR LA PUISSANCE DE MA COLÈRE ! JE DÉTRUIRAI TON BOUCLIER !... ooooooooOOOOOOOOOH ! LES MILLE POINGS DU DOCTEUR !!"

Tout en hurlant comme un forcené, je fis pleuvoir une multitude de coups de poings sur le bouclier à une vitesse telle qu'on ne pouvait les distinguer, j'y mettais toute ma puissance, toute ma vie, chaque gouttes de sang et chaque gouttes de sueur qui circulaient dans mon corps passaient dans cette attaque, de savoir que quelqu'un me voulait mort me rendait fou de rage, je le vivais comme une humiliation, je savais très bien qu'après cette attaque à pleine puissance, je serais si épuisé que je ne pourrais plus bouger, mais ça m'était égal.

D'ailleurs ... Le bouclier ne semblait pas vouloir se briser ...

"Hiiiiiiiiiiiii !"

Ce bonhomme était vraiment un sacré bonhomme, et le voila qu'il se mettait à la mitrailler de coups de poings. Il avait pas un grain en fait ? Bon heureusement ce n'était que des coups de poings et ça devait tout de même lui faire mal. Taper ainsi sur une surface dure ! Mais de son côté Rosetta perdait quand même un peu d'énergie, il ne fallait pas le cacher.

Les infirmières étaient là, incrédules et ne sachant quoi faire. Peut-être que certaines étaient impressionnées par les performances de cet homme, qui s'avérait plus qu'un simple docteur ? Rosetta senti monter d'ailleurs de façon alarmante le taux de testostérone dans l'air. Voila c'était juste quelque chose de notable, vous pensez ce que vous voulez après.

Les impacts s'enchaînaient, vibraient dans toute la pièce et le bruit couvrait tout le reste. Mais un net relâchement se senti au bout d'un moment tout de même, et Philae qui encaissait toujours les coups, profitait de cette baisse de régime pour faire une suggestion à sa comparse.

"Profitons-en ! Rosetta, c'est le moment de sortir une technique ! Tiens tu te rappelles, c'est la technique de Schrödinger !"

"Que kwaaaa ? J'entends rien !"

"LA TECHNIQUE DE SCHRÖDINGER !!! LA SCHRÖDING-BOX !"

"AH !! Oui oui ! La shr...sssshh... shridi... hmm !! La machin-box ouai !"

La fillette se remémora la-dite technique, puis commença son modelage. Philae devint alors plus fin, mais continuait à bloquer les coups du Docteur qui allaient en s'affaiblissant. Un mur de deux mètres se forma alors entre elle et le monsieur fâché, puis ce mur s'allongea, vers le haut et sur les côtés. Il commença à se plier à trois endroits. Puis soudain, comme un clapet, chaque pliure vinrent basculer violemment et former d'autres murs. Deux à droites et à gauche, un à l'arrière, et enfin un dernier au dessus du docteur. Enfermé !!!

Un Docteur qui existe et qui n'existe pas à la fois ? Peut-être les deux à la fois ? C'était la technique de Schrödinger. La Schröding-Box ! Pourquoi ? Juste un délire de Philae avec la physique quantique. Oui... OUI ! On peut très bien avoir des délires avec la physique quantique, pauvres sots !

Alors à moins qu'il se mette à pousser sa cage, ou sauter assez haut pour l'expulser et sortir, il n'avait aucune chance de sortir ce mec habillé en blanc. Rosetta ne bougeait pas, forçant au maximum pour clouer la boîte au sol.

Philae ainsi transformé en cellule de fortune plus qu'opaque se mit à parler. Sa voix synthétique vibrait dans les parois.

"J'ignore si vous avez mangé du lion ce matin, mais en tout cas là vous êtes en cage ! Si vous vous détendez on vous fait sortir ! Mais d'abord, NON on n'est pas des unités de combat fichtre de fichtre ! Par contre on sait se défendre quand il le faut ! DOU YOU ANDARSTEIND MISTAH DOCTAAAAAH ?!"

Complètement épuisé ne pouvant plus frapper, j'étais enfermé dans une sorte de boîte de métal façonnée par mon adversaire.
Je dégoulinais de sueur, ma chemise blanche était tellement mouillée qu'on pouvait y distinguer mon torse musclé à travers.

C'était de pire en pire, la boîte de métal se mit en parler, elle me dit de me détendre afin qu'on me laisse sortir, mais cela allait être difficile, car une peur profonde et enfouie en moi se réveilla ... Ma claustrophobie ...

La peur prit le dessus, je me mis à hurler : "HAAAAAAAAAAAAAA !" elle prit le dessus sur ma fierté, je me mis alors à pleurer et à taper contre le mur de mes deux poings : "PITIE J'AI PEUR, FAITES MOI SORTIR D'ICI JE SUIS CLAUSTROPHOOOOOOOOBE !"

Cette peur été née un sombre après midi avec Mister Borg dans un ascenseur alors qu'il s'amusait à faire des bonds à l'intérieure de celui-ci, le bloquant ainsi et nous condamna à rester enfermé dans ce petit endroit confiné pendant 4 longues heures ...

Il m'arrive parfois d'en rêver la nuit et de me réveiller recouvert de sueur en hurlant.

"Euh... il pleure là non ?"

"...euh"

"Ah bin bravo Phiphi ! Félicitation ! Là tu lui as vraiment foutu la frousse !"

"M-Moi ?! Oh ! Je te rappelle que tu as participé !"

Rosetta croisa les bras et ignora cette accusation en détournant la tête, l'air outrée. Le pauvre docteur pendant ce temps fondait en larme dans sa boîte et on pouvait l'entendre se lamenter dans une sorte d'écho camouflé.

Le personnel médical se rassembla autour du cube et commença à réagir, exprimant le fait qu'il fallait à tout pris libérer cette personne, qu'une phobie c'était à prendre au sérieux et blablabla et blablabla.

L'infirmière en chef du nom de Marissa s'avança vers Rosetta et la gronda, mais elle semblait encore bouder. Puis elle reçu une claque de sa part et se fut au tour de Rosetta de chialer. A présent dans l'infirmerie on avait droit à un concert de chagrin entre la gamine capricieuse et le docteur apeuré.

"Bonté divine... je suis dépassé."

Puis Marissa donna une grosse claque dans le cube.

"Aïe ! Mais-euh..."

"Faites tout de suite disparaître cette boîte !!"

"Bah moi je dis pas non mais c'est pas moi qui suis maître de la situation, faut demander à la petite."

"PH-PHILAE ! *snif* LA DAME-M-M-M *snif* B-B-B-BIN ELLE M'A FRAPPE ! BOUHOUHOU !"

"Oh putain c'est pas vrai, on est pas encore sortie de l'auberge. Je... des fois j'aimerais partir loiiiiiiin, très loin... oh oui très loin. Bon... ok, déjà, procédons par étape."

Puis il essaya de prendre une voix plus amicale et réconfortante.

"Haaaï~~♥ ! Doctaaa-san~~♥ ! Pas de panique hein ! On essaye de régler la situation ! On a juste un problème... technique ? Oui voila, pas de soucis. Je vais vous faire patienter avec une petite musique toute douce hein. Voila... ahem. Merci de patienter, onegai shimasu~~♥ *tut*... *tut*... *tut*"

*Alors alors... musique d’ascenseur pour calmer les gens, c'est où déjà... ah oui voila !*

La voix synthétique laissa alors la place à une musique dans les hauts parleurs.


Voila qui devrait faire l'affaire pendant que la situation avec Rosetta s'améliore.

Toujours enfermé dans cette ridicule boîte, j'essayais de me contrôler, mais c'était impossible, j'étais en état de panique intense.
La boîte de conserve tueuse ayant comprit ma panique se mit à me parler d'un ton cette fois mielleux avec sa voix de petit garçon; avoir un panel de plusieurs voix est plutôt ingénieux pour tromper un ennemi.
Il se voulait rassurant avec une voix et un accent japonais ridicule de petit garçon qu'on retrouve dans les animés que je regarde secrètement entre deux opérations.

S'en suit une insupportable musique d'ascenseur qui venait s'ajouter à ma crise de panique. Je me mis à hurler de terreur en couvrant le redoutable petit air.
Je fermai les yeux et me bouchai les oreilles recroquevillé dans un coin du cube pour essayer de me calmer et réfléchir à un moyen de me détendre, car si je n'en trouve pas un rapidement, je risque de subir un traumatisme et avoir des séquelles post-traumatiques à vie, il est impératif que je trouve un moyen de me calmer.

Je fouillai mes poches, dans celle de gauche une seringue vide et un briquet (pour cautériser mes plaies après un combat ou pour aider une personne blessée, je ne fume pas, c'est très mauvais pour la santé !).
Dans celle de droite, je ne sentis dans un premier temps rien, puis en gratouillant bien au fond, je sentis un petit cylindre de papier, qu'étais-ce donc ? Je le sortis de ma poche et NOM DE DIEU QU'EST-CE QUE CA FOUT DANS MA POCHE ?

Un joint, un authentique joint, mon dieu dans quel pétrin j'aurais pu me mettre avec un tel ustensile du diable sur moi ? Il s'agissait en réalité du joint que j'avais confisqué 2 jours avant de débarquer dans ce monde au jeune Dylan 16 ans que sa mère m'avait emmené après l'avoir grillé en pleine fumette, j'avais bien recadré ce petit con.

Il me vint alors une idée menant à un dilemme, ou alors je succombe au vice et me grille ce petit cône pour me détendre dans l'espoir dans sortir indemne de ce pétrin mais bafouer mon code d'honneur et faire honte à la médecine, ou alors je m'abstiens et risque de finir avec des syndromes post traumatiques pouvant m'empêcher d’exercer mon métier. La réponse était évidente, j'allumai le oinj' de Dylan à l'aide de mon briquet et le porta à ma bouche la main tremblante et hésitante.

Ça y est, je fumais, c'était la première fois de ma vie, mais bon, abîmer légèrement mes poumons et entrer dans un état second pendant un certain temps est un faible prix à payer pour sauver ma peau et par conséquent celle de mes potentiels patients.



Le cube se remplit d'une épaisse fumée blanche, mes muscles s'étaient ramolli et j'étais parfaitement détendu, je n'arrivai pas à maintenir ma vision droite, cet espace clos semblait être devenu un ciel dans lequel je naviguais vautré sur un nuage.

"Oooooooh mec ..." lâchai-je mollement.

"Rosetta ? Si tu arrêtes de pleurer je te promets que... voyons... je te promets que... hmm... Ah ! Voila ! Que je t'autorise à regarder l'intégralité d'un anime de ton choix !"

*snif* "Pour de vrai ? Vrai de vrai ?"

"Promis juré. Maintenant libère donc ce bonhomme."

"Ok."

Par un quelconque miracle ou plutôt un non miracle, puisqu'il était simple de faire changer l'humeur de la petite par de simple paroles, elle se calma. Elle s'exécuta alors et la boîte se replia sur elle même. Le voila libéré ! Oh mais attendez, c'est quoi toutes cette fumée d'un coup ? Tout le monde aux alentours se mit à tousser et les volutes s’élevèrent en l'air pour atteindre le plafond.

"Je me demande ce qu'il s'est passé là dedans, quelle est cette fumée horrible ? Le docteur à pris feu ? Bonté divine..."

"L'analyse révèle qu'il s'agit de la fumée provenant d'un végétal brûlé, probablement une herbe."

"Que...?"

Mais Philae fut interrompu lorsqu'une alarme retentit, l'alarme à incendie ! De suite après, les détecteurs engagèrent l'arrosage de toute la pièce, et à présent il pleuvait dans cette partie de l'infirmerie. Tout le monde commençait à être trempé. Un Reptincel qui se trouvait allongé sur un lit commençait à crier de désespoir, des infirmières vinrent le calmer tandis qu'il s'agitait et elles le couvrirent de la pluie artificielle. La cacophonie s’amplifia toujours plus.

Au delà du voile de fumée, la révélation fut faite et on voyait à présent le docteur, assis, le visage comme perdu ailleurs, avec un sourire bizarre. Il était lui aussi trempé, mais visiblement il n'avait pas l'air de s'en soucier plus que ça.

Marissa, l'infirmière en chef s'approcha alors de la "victime" et essaya de l'aider, mais il ne semblait pas très réactif ce bonhomme. Elle plaçait une lampe devant ses yeux pour voir si les yeux suivaient la lumière, mais la réaction était bizarre.

"Qu'est-ce qu'il lui arrive d'après toi ? Moi je comprends pas."

"C'est sûrement le contrecoup, son cerveau a dû lâcher prise, le pauvre... pauvre docteur..."