Il était encore un peu énervé de tout-a-l'heure. L'ange en voulait encore a Tys de l'avoir arrosé, il avait dû réescalader toute la colline juste pour se changer, car il y avait trop d'eau pour que ça sèche normalement. Mais il avait pu constater que descendre de la colline en roulant dans l'herbe était plus court qu'en marchant, il décida d'utiliser cette technique de descente, même si elle était totalement débile ...
Quand il arriva en bas, il évita de justesse de tomber dans l'eau, et il finit sur le dos, mais ne se releva pas et admira le ciel bleu, les oiseaux, les nuages, ... Tout cela lui rappelait son ancienne vie.

*Je me demande si Viridi va bien. Elle me manque*

Il sortit de ces pensées, se releva et commença son entraînement. Il donnai des coups d'épées dans le vide, faisait des estocades, il s'entraînait, quoi. Il s'écroula de fatigue après une demi-heure, mais il ne s'endormit pas, de peur de revoir Tys pendant sa sieste. Quand il se releva, il vit le Zora descendant la colline. Ne voulant pas le recroiser, il partit du côté de la forêt, et recommença a s'entraîner, toujours autour du lac ...

Rubis n'avait qu'une hâte: quitter la forêt. Il entreprit donc de descendre vers le lac. En chemin, il crut discerner une silhouette au loin. Elle semblait s'approcher de lui.

Mais qui pourrait bien se balader dans un endroit pareil à cette heure-ci ?

Le mage rouge posa la main sur la garde de sa rapière, toujours prêt à se défendre dans ce monde inconnu, et donc potentiellement hostile. Puis il se dit que ça pouvait être l'une des deux tortues de la forêt, et songea donc à s'éclipser en douce. Tandis que la silhouette se rapprochait et que ses contours s'affinaient, il pouvait clairement déduire qu'il s'agissait de quelque chose de plus "humain". Sa longue chevelure immaculée étincelait sous les rayons du clair de lune.

Toujours sur ses gardes, il se mit en direction de l'inconnu. Après tout, peut-être saurait-il où trouver le Colisée, ou au moins un abris pour la nuit. Malgré les conditions précaires dans lesquelles il avait vécu dans son monde, à savoir être sur le qui vive quant à l'armée de l'empereur ou ne pas avoir de chez-soi, il était habitué à dormir au chaud et à l'abri.

La silhouette était maintenant assez proche pour entrevoir quelques détails. Il s'agissait d'un homme, il haletait comme après un effort physique et... il tenait une épée à la main ! Rubis resserra la main autour de la poignée de sa rapière, prêt à dégainer. Son éventuel adversaire ne montrait cependant aucune signe d'hostilité. Soudain, le mage lâcha son arme. Les bras ballants, il fut décontenancé par... un paire d'ailes dans le dos de l'homme. L'air ahuri, il ne put masquer sa stupéfaction:

- Un... ange ?

Après une heure d'entraînement, il faisait nuit. Veralwynn décida de revenir au Colisée, et marchait tranquillement, quand il aperçu une silhouette de forme humaine.

*Pitié, faites que ce ne soit pas Tys.*

Mais il repéra vite que c'était un simple humain. Il était content de voir un simple humain, toute ses créatures inconnues commençait a l'énerver. Il s'approcha, mais quand il fut assez près pour le voir correctement, son futur interlocuteur lâcha son épée par terre. Il murmura une phrase inaudible, d'un air extrêmement étonné. Cet humain avait les cheveux argenté, et était plus grand que lui. Ses habits rouges et sa longue cape, ainsi que son chapeau triangulaire lui donnai un style qui plaisait a l'ange. Il s'approcha doucement, de peur que son interlocuteur l'attaque. Il observa un peu plus son visage. Il était fins, avec des magnifiques yeux bleus. Il appréciait beaucoup le style de cet inconnu. Il décida d'engager la discussion, ce disant que son interlocuteur n'était pas près de prendre la parole.

"Bonjour, monsieur. Pourriez-vous me dire pourquoi vous me regarder aussi bizarrement ?"

Il espérait que l'inconnu n'allait pas l'attaquer suite a ses paroles ...

Rubis s'était senti un peu ridicule en restant bouche bée devant l'étrange homme aux ailes immaculées. Il devait avoir l'air idiot. Heureusement que l'ange avait su lui faire reprendre ses esprits:

"Bonjour, monsieur. Pourriez-vous me dire pourquoi vous me regardez aussi bizarrement ?"

- Euh... Êtes-vous un ange ? Est-ce que je suis dans le monde des morts ? Est-ce que je suis mort ?

L'homme s'était rapproché de Rubis qui ramassa sa précieuse rapière. A ce moment-là, il perçut une pointe de méfiance dans le regard de l'ange, un regard froid et perçant. Son expression sembla se radoucir en voyant le mage ranger la rapière dans son fourreau.

- Désolé, je ne veux pas vous importuner avec toutes mes questions, c'est que... je suis un peu perdu... Quoiqu'il en soit je ne vous veux aucun mal.

Il émanait de l'ange une sorte d'aura glaciale, à faire froid dans le dos (et au sens structe du terme), pourtant ce dernier ne devait pas avoir bien froid, il n'était que légèrement vêtu. Un style vestimentaire que le mage rouge n'avait jamais vu dans son monde, et ce n'est pas faute d'avoir voyagé ! Rubis, lui, était frigorifié même s'il devrait être habitué au froid avec son sort Glacier.

Il regarda son interlocuteur bizarrement. Il était très étonné de la panique de l'inconnu, il tremblait un peu, un air de peur se lisait dans ses yeux. Il était gêné de donner de la peur a cet inconnu, ça ne lui plaisait pas.

"Mais non, vous n'êtes pas mort. Mais si vous ne bougez pas, il y a des chances que vous vous fassiez attaquer, et là, vous le serez. Je vous conseille de retourner au Colisée, il y a de la nourriture, tout ce que vous voudrez."

Il regarda le Colisée, en haut de la colline. Il paraissait plus haut que d'habitude, et ses lumières se mariaient a merveille avec la Lune. Il leva sa tête et admira les étoiles, dont la lumière éclairait magnifiquement la nuit. Cela lui rappelai que Viridi l'avait déjà emmené visiter l'espace. Un des meilleurs moments de sa vie. C'était magnifique, même si ça faisait un peu mal aux yeux ...

"Les étoiles sont magnifiques, aujourd'hui. Presque plus que de là ou je viens"

Une petite larme se versa sur la joue de l'ange. Mais il l'essuya directement, se tourna vers l'inconnu et dit :

"Mais dites moi plutôt ; Qui êtes vous et pourquoi vous êtes aux abords du lac en pleine nuit ?"

"Mais non, vous n'êtes pas mort. Mais si vous ne bougez pas, il y a des chances que vous vous fassiez attaquer, et là, vous le serez. Je vous conseille de retourner au Colisée, il y a de la nourriture, tout ce que vous voudrez."

- Retourner au Colisée ? Pour y retourner il faudrait que j'y sois déjà allé, je ne sais même pas où il...

Rubis suivit le regard de l'ange. Au loin, au sommet d'une colline, on pouvait apercevoir le fameux Colisée.

- C'est... "ça" le Colisée?

Le mage rouge était bien loin d'imaginer qu'une telle architecture puisse exister dans ce monde. Le seul Colisée qu'il avait connu était en pierre, une structure complexe et ancienne. Un bâtiment incroyablement imposant. D'après les rumeurs, ça ne pouvait avoir été construit que par des magiciens. Mais il a été détruit... il n'en reste que quelques ruines et des illustrations dans certains ouvrages. Or, le Colisée qu'il avait sous les yeux était bien plus colossal encore.

"Les magiciens de ces terres devaient être très puissants pour faire un édifice pareil !" s'enthousiasma Rubis.

Mais l'homme aux ailes blanches semblait être dans ses pensées:

"Les étoiles sont magnifiques, aujourd'hui. Presque plus que de là ou je viens"

Ce dernier était visiblement ému, ce qui mit Rubis un peu mal à l'aise qui regardait ses pieds. Puis l'ange revînt sur terre et, sans doute dans une tentative de briser la glace, ajouta:

"Mais dites moi plutôt ; Qui êtes vous et pourquoi vous êtes aux abords du lac en pleine nuit ?"[/quote]

Le novice en magie hésita, pouvait-il faire confiance aux habitants de cette contrée ? En tout cas entre les tortues et cet individu, il n'avait rencontré personne d'hostile, alors, ne serait-ce que par politesse, il répondit très simplement:

"Je suis Rubis Symphonia et... je suis perdu. A qui ai-je l'honneur ?"

Rubis Symphonia ? Cela ne lui disait rien. Mais il était clair que son interlocuteur disait la vérité, et il était donc perdu. Cet personne ne lui inspirait pas vraiment un air de puissance. Elle avait l'air expérimenté, mais n'avait pas une aura guerrière, comme s'il ne combattait pas souvent. Rien a voir avec Capac, qu'il considérait comme un adversaire de valeur dès qu'il l'avait vu. L'ange décida quand même de lui répondre :

"Je suis Veralwynn, un ange au service de notre grande Déesse de la nature Viridi, même si elle est visiblement inconnue ici. Vous êtes perdu ? Ca tombe bien, je peut vous emmenez au Colisée, même si j'espère que vous l'avez déjà vu."

Il vit que d'autres créatures montait la colline. C'était deux tortues, dont une ressemblait a celle qui s'entraînait ce matin. Il regarda le Colisée, pressé d'y retourner pour se reposer, après cette journée très fatigante. Il commença a marcher tranquillement vers la colline, mais quand il remarqua que son interlocuteur ne le suivait pas, il se retourna :

"Alors, vous venez ?"

Alors qu'il attendait une réponse, Rubis se sentait dévisagé, puis son interlocuteur répondit enfin:

"Je suis Veralwynn, un ange au service de notre grande Déesse de la nature Viridi, même si elle est visiblement inconnue ici. Vous êtes perdu ? Ça tombe bien, je peux vous emmener au Colisée, même si j'espère que vous l'avez déjà vu."

Rubis ne savait plus quoi penser. Un ange... il en avait croisé des créatures étranges durant ses nombreux voyages, ça oui ! Mais un ange, jamais. Certains monstres pouvaient y ressembler, comme des harpies, mais les anges étaient restés au stade du mythe. Mais ce n'était pas la seule chose intéressante: ""...même si elle est visiblement inconnue ici". Cette révélation ne pouvait signifier qu'une chose, l'ange venait d'une autre région, ou peut-être bien... d'un autre monde ?

Complètement absorbé par le fil de ses pensées, Rubis n'avait pas remarqué que Veralwynn était déjà en train de partir.

"Alors, vous venez ?"

- Oui oui j'arrive, pardon, j'étais dans la lune. On ne croise pas un ange tous les jours...

Mal à l'aise, Rubis ne pouvait s'empêcher de parler, afin d'éviter les blancs.

- Je n'ai aperçu le Colisée que quand vous l'avez regardé tout à l'heure, difficile de le louper pourtant. Toutes ces lumières... est-ce de la magie ? On le voit de loin au moins. Désolé je viens d'arriver dans le coin, tout ça est très nouveau pour moi.

C'est sûr qu'il ne venait pas de son monde, car il se souvenait que les derniers gardiens angéliques de Palutena se baladait normalement en ville, et ceux depuis 10 ans déjà. Et sinon, pourquoi il aurait dit qu'on ne croisait pas des anges tout les jours. Mais il repensa a la phrase d'après.

"De la ... magie ?"

Il repensa a quand il était encore vivant, les arnaqueurs qui pour récupérer de l'argent utilisait des techniques d'illusions d'optiques appelé "Magie".

*A moins que la magie soit dans son monde l'équivalent des dons ...*

Il détacha une des plumes de ses ailes et la prit dans sa main. Il la lança, la maintiens en l'air, la fit tourner sur elle même et la lança furtivement dans l'eau, qui se glaça automatiquement dans un rayon de 60 cm autour de la plume. Il regarda Rubis d'un air intéressé et dit :

"Est-ce cela que vous appelez magie ?"

Le mot “magie” semblait évoquer un souvenir à l’ange. Plongé dans ses pensées, il me fit une démonstration de sa magie à lui. Rubis était à la fois surpris et fasciné, et pris cette démonstration comme un défi personnel:

“Alors toi aussi tu maîtrises la glace, regarde un peu ça !”

Une brume glacée jaillit de la paume des mains du mage rouge. Le petit nuage pareil à de la poussière de diamant déferla sur la surface tranquille du lac et… rien… Le sort Glacier avait à peine refroidit l’eau.

“Euh… je devais être un peu loin, ou alors il fait trop chaud ici, et puis je suis fatigué en plus”

Après avoir essayé de se justifier, Rubis tentait maintenant de changer de sujet afin de dissimuler son embarras.

“Vivement qu’on arrive au Colisée, j’espère qu’il y a de quoi se restaurer sur place, et un endroit où dormir.”