Il eut un bref soulagement en voyant que Yume avait suivi son conseil. Il referma alors le couvercle avant de poser sa main discrètement sur la tête du zoroark, comme un signe d'apaisement et de lui chuchoter :
"Ne bouge surtout pas ! Même s'il se passe quelque chose de grave !"Il se retourna et s'avança quelque peu vers l'entrée, la gorge nouée. Le stress le parcouru de plus en plus. Il se frotta une grande partie du corps, utilisant la main avec laquelle il venait de toucher Yume, comme pour... s'imprégner de son odeur ?
*De retour à 5% de probabilités de succès. Cela va chuter encore plus au fur et à mesure. C'est mon dernier plan analysé, si j'échoue maintenant, tout ce que j'avais fais jusqu'à présent tombe à l'eau.*Il senti son corps trembler.
*Bordel... il arrive quand ? Il met 10 secondes de trop que tous les autres plans, c'est pas bon signe.*Il se passa encore quelques secondes de plus. Il entendit alors des bruits de pas puis la porte s'ouvrit. La première silhouette apparu. Une créature à quatre pattes, le museau et le poitrail couleur de flamme, le reste du corps sombre comme la nuit, des cornes de diable et des yeux accusateurs. Deux bracelets autour de chaque pattes ainsi qu'un collier en ivoire se finissant à la gorge par une tête abstraite qui ne comportait que deux yeux. Trois autre arc sur le dos. Tout ceci se termina par une queue tout aussi noire qui n'avait rien envier à celle d'un diablotin. La bête aux airs féroce reniflait le sol. Le molosse tourna la tête vers le garçon.
Derrière cette créature, un humain cette fois-ci. Enveloppé d'un épais vêtement gris sur tout le buste, d'un pantalon ample plutôt blanc, un turban rouge et une étoffe de même couleur qui ne laissait voir que ses yeux. Un fusil mitraillette accroché sur le dos en bandoulière. Il était habillé comme les habitants du désert, afin de se protéger du sable. Il tenait à la laisse la créature d'espèce canidé. Il ne mit pas longtemps à s'apercevoir de la tenue du garçon à sa droite, et le fait que la bête s'était mise à l'arrêt devant lui, patte gauche levée, à l’affût.
"Qu'y a t-il Démolosse, tu as trouvé quelque chose ?"Il reposa la patte, s'avança un peu plus vers le jeune et se mit à grogner quelque peu.
"Petit. T'aurais pas vu un Zoroark dans les parages ?"L'interpellé tenta de rester calme.
"Je n'ai rien vu de tel."L'homme étrange rigola faiblement derrière son tissu. Puis il s'approcha un peu plus, se mit à caresser le Démolosse pour qu'il se calme et vint s'accroupir en face du petit pour être à sa hauteur, enfin il baissa son écharpe, laissant apparaître une barbe brun foncé. Il tenta de prendra un air doux mais qui sonnait faux.
"Je suis désolé de t'avoir fait peur. En fait c'est un de mes compagnons, il s'est perdu. Si tu avais perdu des amis, tu serais triste non ? Hé bien moi aussi. Tu comprends ? Alors dis-moi où il se trouve.""...""Tu ne veux toujours rien me dire, n'est-ce pas ?""Partez d'ici.""Ooooh...hoho !"L'homme se releva. Il attendit comme ça pendant un instant à dévisager l'autre, le défier du régard. Tout à coup sa main droite parti comme un éclair. Le dos de sa main percuta la joue droite de l'enfant albinos. La tête tourna vivement sur le côté, il percuta le mur et le masque de renard fut expulsé ailleurs.
"C'est non."L'enfant se releva, l'arcade sourcilière gauche qui s'était mise à saigner après avoir percuté le mur. Son visage était enfin dévoilé. Les yeux rouges faisaient contraste avec ses cheveux blanc et sa peau tout aussi pâle.
- Spoiler:
"Inutile de me le cacher, ce démolosse à senti la trace de cette créature. Elle se trouve ici, et tu vas me dire tout de suite où, car il semblerait que tu l'ai côtoyée, sinon ce matou ne grognerai pas vers toi."*Je vois, j'ai bien fais de toucher Yume dans ce plan-ci. Ce pokémon effrayant ne devrait pas sentir sa présence si il reste dans la poubelle, c'est peut-être une chance. Maintenant il faut juste qu'Arnold se dépêche d'apparaître. Je dois gagner un peu de temps... tiens je sais !*"Je suis le Zoroark. Ce que vous voyez ici est une illusion de la personne que j'ai rencontrée tout à l'heure.""Mais voyons, bien sûr. Oui pourquoi pas après tout, c'est même fort probable."Il prit l'enfant par les cheveux et tira assez fort. Il se pencha vers son oreille et lui chuchota.
"Alors vas-y brise ton illusion pour voir."Il resta impassible, essayant de gagner du temps. L'homme secoua sa tête et fut toujours plus insistant. Peu de temps après ce fut le démolosse qui vint le mordre à la cuisse.
*C'est le moment d'entrer en scène... Arnold !!*Mais il n'arriva pas.
L'homme du désert lâcha alors prise et l'expulsa par terre. Il sorti le fusil de son dos et le pointa sur l'enfant. Le molosse vint s'appuyer sur lui et mis sa mâchoire autour de son cou. Le malfaiteur s'approcha un peu plus et fut au dessus de sa tête. Il pointa le canon encore plus prêt.
"Tu as dix secondes. Soit tu me dis où est ce Zoroark, soit j'appuie sur la détente et tu t'endors au pays merveilleux des trophées. Alors... 10... 9..."*Arnold bon sang !*"8... 7... 6..."*Vite, vite, vite !*"5... 4... 3... 2..."*Raaah ! J'y étais presque !*"1..."Le coup partit, violent. Une lumière apparu alors et la silhouette de la victime gisait sur le sol. L'enfant ne s'était pas transformé en trophée. Il ressemblait à une effigie en tissue. Le meurtrier fit la grimace et tata le résultat qu'il avait en face de lui avec son arme. Il exprima un certain dégoût.
"Tien... celui-ci ne se change pas en trophée ? Tcheh... Je ne suis pas un chasseur de poupée. Je suis un Chasseur de Trophées, moi !"Le Démolosse prit alors la peluche par la tête et la secoua dans tous les sens comme pour s'amuser avec.
"Tu as bien mérité une récompense mon brave, mais avant j'aimerais qu'on termine le boulot."Le chien obéit. Il lâcha prise et se remit à renifler de nouveau, il hésita longtemps mais son odorat le mena vers la poubelle. Lorsqu'il fut tout proche, une alarme se mit à retentir et une voix féminine au ton assez sérieux s'éleva dans les hauts parleurs.
"Attention. Intrusion détectée dans le réfectoire. Restez calme le temps que la situation soit réglée...... Attention. Intrusion détectée dans le réfectoire. Restez calme...""Merde ! Bon tant pis."A ce moment là quelqu'un d'autre entra dans la pièce. Grand et baraqué, habillé d'un costume noir et de lunettes noire.
"Vous n'avez nulle part ou aller !""Hun ! V'la l'autre qui débarque ! Démolosse !"L'homme remit son écharpe devant sa bouche et son nez. Son pokémon cracha alors une large fumée noire et toxique qui les entoura. L'agent Arnold sorti de sa poche un mini canon à neutralisation, quelques coups partirent semblable à des flèches noires, mais toutes manquèrent leur cible.
"Alakazam, on décampe."Il y eu le bruit d'un monstre sortant de sa pokéball, puis un flash dans la brume. Arnold s'avança dans le brouillard en se protégeant la bouche et le nez de l'air empoisonné avec un mouchoir blanc. Les malfrats avaient disparu. Il toussa un peu et s'approcha de la poubelle, comme s'il était au courant de quelque chose. Il l'ouvrit alors et demanda.
*keuf* "Ça va là dedans ? Rien de cassé ?" *keuf heuf*L'instant d'après, le corps inerte fait de tissu appartenant à l'enfant qui se trouvait par terre se mit à rayonner. Un phénomène peu commun se déroula alors. Le temps suspendit son cours et l'espace se brisa. D'un point de vue externe, les dimensions semblaient s'emmêler, puis se rembobiner rapidement. Toutes les scènes firent un bond en arrière de plusieurs heures et ainsi jusqu'à...
...
6 heures plus tôt dans le bureau du directeur.
Magnum était en train de taper un rapport sur son clavier, tandis que le Directeur semblait être dans une position de méditation sur son fauteuil. En face de lui un petit sablier, et à la base de celui-ci, un petit cercle de lumière se dessinait sur la surface du meuble. Il représentait une horloge, mais pas seulement. Si on observait ce cercle de dessus, on y apercevrait une infinité de ces même horloges fluctuant en un grand tunnel qui se mouvait en tout sens. La vue d'un tel phénomène pouvait très bien vous donner le vertige.
Soudain le sablier commença à se fissurer, à craquer. l'agent Magnum commença à être alerté, il se leva, observant le directeur trembler toujours plus. Puis il y eu un grand impact, comme un coup de feu. Le sablier se mit à exploser, répandent du sable et des morceaux de verre en tout sens. Magnum se couvrit le visage par réflexe. La tête du Directeur parti violemment vers l'arrière pour taper contre le dossier au même moment que le grand bang retentit. Il poussa un cri de douleur plutôt court sur le moment. Enfin sa tête rebondit vers l'avant et frappa la surface du bureau. Il ne bougeait plus.
Magnum accouru alors vers lui et le redressa, en essayant de le ramener à lui.
"Monsieur... Monsieur ! Monsieur l'Directeur ! Bon sang c'est pas vrai..."Il le secoua. Peu après les paupières s'ouvrirent et ses yeux rouges apparurent de nouveau.
"Magnum. Pourquoi est-ce que... que s'est-il passé ?""Vous avez épuisé le "Tempo Maxima", votre sablier avait sauvegardé votre état et il vient de s'activer. Vous êtes encore sous le choc."L'homme masqué resta silencieux, une main sur le crâne. Son assistant lui accorda un moment de silence puis reprit la parole.
"Alors... vous vous souvenez ?""Oui j'y vois un peu plus clair. Alors... ce qu'il s'est passé je vous le dirais, mais avant tout, faites venir Arnold. Moi pendant ce temps je vais me reposer cinq minutes mais aussi prendre une aspirine. Une bonne grosse dose d'aspirine !"Le responsable des lieux mit alors les coudes sur le bureau, tenant sa tête fermement comme si elle lui brûlait.